Un tuyau d’arrosage plein d’eau abandonné au soleil… Peu à peu, la température de l’eau s’élève. Plus le tuyau est sombre, plus l’eau est chaude. Elle serait même brûlante si le tuyau était placé sous une vitre. C’est simple, gratuit, efficace : il n’y a qu’à tirer parti du moindre rayon de soleil. C’est là le principe du chauffe-eau solaire.
Le capteur solaire (1) comprend :
• une plaque et des tubes métalliques noirs. Ils constituent l’absorbeur. C’est le cœur du « système solaire » qui reçoit le rayonnement solaire et s’échauffe ;
• un coffre rigide et thermiquement isolé entourant l’absorbeur. Sa partie supérieure, vitrée, laisse pénétrer le soleil et retient la chaleur comme une petite serre. L’ensemble est en général placé sur un toit.
C’est le rôle du circuit primaire (2).
Étanche et calorifugé, il contient de l’eau additionnée d’antigel. Ce liquide s’échauffe en passant dans les tubes du capteur, et se dirige vers un ballon de stockage.
Là, grâce à un échangeur thermique (serpentin), il cède ses calories solaires à l’eau sanitaire (3).
Le liquide caloporteur, refroidi, repart vers le capteur (4) où il est chauffé à nouveau tant que l’ensoleillement reste efficace.
La circulation du liquide peut être naturelle ou forcée :
• dans le premier cas, le liquide caloporteur circule grâce à sa différence de densité avec l’eau du ballon. Tant qu’il est plus chaud, donc moins dense qu’elle, il s’élève naturellement par thermo-circulation. Le ballon doit être placé plus haut que les capteurs. Sur ce principe, sont conçus les chauffe-eau solaires « en thermosiphon » ;
• dans le second cas, une petite pompe électrique, le circulateur (7), met en mouvement le liquide caloporteur quand il est plus chaud que l’eau sanitaire du ballon. Son fonctionnement est commandé par un dispositif de régulation (8) jouant sur les écarts de température : si la sonde du ballon (10) est plus chaude que celle du capteur (9), la régulation coupe le circulateur. Sinon, le circulateur est remis en route et le liquide primaire réchauffe l’eau sanitaire du ballon.
Partout en métropole, on doit faire face à des périodes défavorables (hiver, demi-saison, longue période de mauvais temps).
L’énergie solaire ne peut alors assurer la totalité de la production d’eau chaude. Aussi, le ballon est équipé d’un dispositif d’appoint qui prend le relais en cas de besoin et reconstitue le stock d’eau chaude. Il peut s’agir :
• d’une résistance (appoint électrique), souvent placée à mi-hauteur du ballon solaire ;
• d’un échangeur (11) (appoint hydraulique) raccordé à une chaudière (12) (gaz, fioul, bois) située en aval du ballon. Un second ballon pourvu d’un réchauffeur électrique peut également servir d’appoint.